Ressources pédagogiques de la filière semences
0

Le rétrocroisement

Un cas particulier d’hybridation

Un caractère intéressant, tel que la résistance aux maladies, la tolérance aux contraintes de l’environnement, l’amélioration de critères de qualité, peut être présent dans une plante mais pas dans les lignées élites parentes des variétés commerciales.

Le sélectionneur va chercher à créer une lignée identique à la lignée élite, mais possédant en plus ce caractère. Pour obtenir ce résultat, il procède par rétrocroisement, encore appelé back­cross. Pour cela, une série d’hybridations est réalisée entre la lignée receveuse ou élite, et la lignée donneuse du caractère.

Les descendants sont ensuite croisés pendant plusieurs générations par la lignée receveuse ou récurrente. Ceci permet d’augmenter la part de la lignée élite dans le fond génétique des descendants, tout en veillant à conserver le caractère intéressant par élimination des individus n’ayant pas le caractère désiré.

Le résultat du rétrocroisement est l’obtention d’une lignée convertie, c’est-à-dire quasiment identique à la lignée élite rece­veuse, mais contenant en plus le caractère désiré.

La génétique du rétrocroisement

Les descendants issus du premier croisement possèdent 50% du patri­moine génétique de la lignée élite, et 50% du patrimoine du donneur. Lors des back­cross suivants, la proportion du génotype élite augmente, les individus obtenus au deuxième back­cross sont 75% élite et 25% donneur.

Au bout du septième back­cross, la part de la lignée élite est de 96,88%, on estime alors que la lignée obtenue est suffisamment proche de la lignée élite. On tend vers l’obtention d’une lignée isogénique, en ne différant de la lignée élite que par un seul gène.