Ressources pédagogiques de la filière semences
0

Espèce et variété, quelles différences ?

DE L’ESPÈCE ...

L’ensemble des espèces végétales et animales qui nous entourent est l’expression la plus perceptible de la diversité biologique. Au sein de chaque espèce, les individus se ressemblent morphologiquement.

D’un point de vue plus scientifique, l’espèce se définit comme unité de base de la classification des êtres vivants. Ses individus peuvent se reproduire entre eux et leur descendance peut également se reproduire.

Au sein d’un milieu, les individus d’une même espèce forment une population ; plusieurs espèces apparentées constituent une famille (les graminées, par exemple).

... À LA VARIÉTÉ

Dès le néolithique, les hommes ont sélectionné plusieurs populations au sein de différentes espèces pour les domestiquer et les cultiver ; ils ont développé certaines qualités répondant à leurs besoins. Chez les animaux, ils ont ainsi créé des races ; et, pour les plantes cultivées, des variétés.

Au sein d’une espèce, ces dernières constituent des populations homogènes ayant des caractéristiques propres. Par exemple, le maïs est une plante qui, en Europe, ne peut se croiser avec d’autres espèces. En revanche, les variétés cultivées de maïs (plus de 1.000) peuvent se croiser entre elles.

Les variétés répondent aux besoins des agriculteurs qui souhaitent, d’une part, mettre en terre des semences ou des plants représentant un potentiel de culture connu et, d’autre part, être sûrs de le retrouver chaque année, aussi longtemps qu’ils utiliseront la même variété.

C’est pourquoi une variété peut être définie de la façon suivante :

  • population artificielle,
  • à base génétique étroite, voire réduite à un génotype : de manière à assurer l’homogénéité génétique pour favoriser les pratiques culturales et permettre ainsi d’obtenir un produit récolté homogène avec les performances maximales,
  • de caractéristiques agronomiques bien définies,
  • reproductible selon un schéma fixé et déposé.

Une variété peut faire l’objet d’un COV (Certificat d’Obtention Végétale) afin d’être protégée.

Pour le monde agricole, le mot « variété » renvoie cependant à un terme très précis. Ainsi, pour être commercialisée, la variété d’une espèce cultivée doit être dénommée, identifiable (distincte des autres), homogène et stable dans le temps. Ces variétés sont créées par des spécialistes, les obtenteurs.

COMPTER LES ESPÈCES, TÂCHE IMPOSSIBLE ?

On estime aujourd’hui le nombre d’espèces vivantes connues (c’est-à-dire étudiées ou simplement décrites) à 1,8 million. Il en reste encore probablement des millions à découvrir, notamment des invertébrés, des bactéries et des champignons.

À partir de quelques sondages effectués dans des régions peu étudiées (fond des océans, sommet des forêts tropicales ou canopée), les scientifiques estiment que le nombre total d’espèces se situe entre 8… et 100 millions !